« Pobirushka ». À l’école, on se moquait constamment d’elle, disant qu’elle portait des vêtements usés et se nourrissait de restes. Mais elle est devenue la reine du bal de fin d’année.

Intéressant

Nina vivait dans un monde où la douleur et l’humiliation semblaient la suivre à chaque étape. À l’école, elle était la cible de moqueries constantes, principalement à cause de la pauvreté de sa famille. Ses camarades de classe l’avaient surnommée «l’aumône»,

un surnom cruel qui la poursuivait chaque jour. Les filles, surtout, se moquaient de ses vêtements usés, de sa manière modeste de vivre. Nina espérait secrètement qu’un jour, quelqu’un la verrait différemment, mais à la place, elle se retrouvait toujours seule, ridiculisée et ignorée.

La perte de sa mère, il y a deux ans, marquait encore son cœur. Sa mère était morte subitement d’une maladie, laissant Nina et son père seuls, dans une vie faite de tristesse et de solitude. Son père, plongé dans une profonde dépression,

avait sombré dans l’alcoolisme, se laissant happer par la douleur de la perte. Nina, elle, se battait, se contentant de survivre. Son dernier espoir était le bal de fin d’année, un événement censé marquer la fin de son calvaire scolaire.

Mais elle savait que ce rêve serait sans doute une illusion : il lui était impossible de se permettre une robe élégante, et les autres la verraient encore comme la pauvre fille, dénuée de tout.

Svetlova, la plus belle et la plus riche des élèves, se faisait un plaisir particulier de la rabaisser. Pour elle, Nina n’était qu’une petite fille sans importance, incapable de rejoindre le monde «hautain» du bal. Mais Nina ne se laissa pas abattre.

Elle décida de tout donner pour réaliser son rêve. Elle prit un emploi à temps partiel comme femme de ménage dans un hôpital local. Chaque jour, elle nettoyait les couloirs, lavait les sols, ramassait des bouteilles vides.

Son corps était fatigué, ses mains en sang, mais l’idée de ce bal, de cette robe qu’elle finirait par porter, la gardait en vie. Malgré tout, elle n’abandonnait pas.

Un jour, après avoir été une fois de plus humiliée par Svetlova, Nina craqua. Elle se leva et, défiant le regard des autres, elle s’éloigna de la scène de moqueries, se dirigeant vers l’hôpital. Là, dans le silence des murs blancs, elle retrouva la force de continuer.

C’était sa dernière chance. Peu à peu, des petites choses changeaient. Une des infirmières, touchée par son travail acharné, lui offrit un peu d’argent. Pour ses camarades, cela semblait un miracle : «l’aumône» recevait de l’aide, comme par magie.

Son corps était fatigué, ses mains en sang, mais l’idée de ce bal, de cette robe qu’elle finirait par porter, la gardait en vie. Malgré tout, elle n’abandonnait pas.

Un jour, après avoir été une fois de plus humiliée par Svetlova, Nina craqua. Elle se leva et, défiant le regard des autres, elle s’éloigna de la scène de moqueries, se dirigeant vers l’hôpital. Là, dans le silence des murs blancs, elle retrouva la force de continuer.

C’était sa dernière chance. Peu à peu, des petites choses changeaient. Une des infirmières, touchée par son travail acharné, lui offrit un peu d’argent. Pour ses camarades, cela semblait un miracle : «l’aumône» recevait de l’aide, comme par magie.

Au fil du temps, son père, qui avait longtemps détourné les yeux de la réalité, remarqua l’effort de sa fille. Il commença à sortir de sa torpeur et, peu à peu, se remit à chercher du travail. Un soir, après de longues semaines de silence, il s’excusa auprès de Nina.

Ils réussirent à économiser un peu d’argent ensemble, et Nina put enfin acheter la robe qu’elle rêvait de porter.

Le grand soir arriva. Nina se tenait devant le miroir, l’émotion dans le cœur. La salle du bal était décorée avec soin, et les jeunes gens s’étaient parés de leurs plus beaux habits. Mais Nina se sentait comme une étrangère dans ce monde,

comme une princesse venue d’un autre univers. Lorsqu’elle entra dans la salle, tous les regards se tournèrent vers elle. Les moqueries s’étaient transformées en stupéfaction. Nina brillait dans sa robe, éclipsant les autres, même Svetlova,

qui se rendit compte avec amertume qu’elle n’était plus au centre de l’attention. Ce soir-là, ce fut Nina qui fit la une.

La cerise sur le gâteau arriva lorsqu’elle fut couronnée Reine du Bal. Un tonnerre d’applaudissements accueillit son sacre, et même les enseignants, qui avaient fermé les yeux sur les humiliations passées, la regardaient maintenant avec respect.

Svetlova, furieuse, s’éclipsa dans un éclat de rage, incapable d’accepter la défaite.

Mais Nina, sereine, ne se laissa pas déstabiliser. Elle dansa avec son père, qui la regardait avec une fierté qu’il n’avait pas connue depuis longtemps. Dans son cœur, une vague de joie l’envahit, mais aussi une douce tristesse, car sa mère,

qui aurait tant voulu la voir briller, n’était pas là. Pourtant, Nina savait que, où qu’elle soit, sa mère aurait été fière d’elle. Ce moment était sa victoire à elle, la preuve qu’elle avait survécu, malgré tout, et qu’elle avait réussi à changer son destin.

Les années suivantes furent marquées par un nouveau départ. Nina poursuivit ses études à l’université, aida son père à retrouver son équilibre, et, au détour d’un hasard, rencontra Igor, un jeune homme dont le petit garçon qu’elle

avait sauvé à l’hôpital allait bientôt devenir un ami cher. Ce lien se transforma en amour, et Nina, un jour, reçut une proposition en mariage. À cet instant précis, elle sut que son rêve de trouver un avenir meilleur, d’être vue, respectée et aimée, était enfin devenu réalité.

Visited 34 times, 1 visit(s) today
Notez cet article